La « Coop Santé » : pourquoi ?

La Sécurité Sociale française est née en 1945 à partir du « Programme des jours heureux » élaboré par le Conseil National de la Résistance qui posait les bases d’une société plus juste. Depuis, ce projet populaire a été grandement impacté par des intérêts financiers puissants.
Les professions de santé n’ont pas pu préserver ce modèle mis à mal par une économie centrée sur un rapport de consommation au monde.

Ce rapport de consommation au monde est d’une toxicité telle qu’il a rendu malade l’être humain et son environnement. Les maladies cardiovasculaires et métaboliques, les cancers, les troubles mentaux, la sédentarité, le stress, les addictions et la malbouffe sont autant de domaines dans lesquels les professions de santé peinent à intervenir efficacement. Les effets secondaires des médicaments sont devenus la troisième cause de mortalité dans les pays riches.

En 2024, pour la première fois, la Convention Nationale Médicale qui régit les rapports entre l’ensemble des médecins du pays et l’Assurance Maladie intègre les questions environnementales dans le travail attendu de la part des professionnel.le.s de santé.

« Les partenaires conventionnels conviennent de mettre en place des dispositifs répondant à un besoin de santé publique tout en s’inscrivant dans une démarche de sobriété environnementale et de décarbonation du système de santé […] Par ailleurs, la présente convention souhaite affirmer le rôle incontournable des médecins en matière de prévention des risques environnementaux en intégrant la santé environnementale au contenu de leurs consultations. » (p.151 – Convention Médicale Nationale, JO du 21/06/24 – Applicable 2024-2029)

C’est dans ce contexte que, au cœur des Cévennes, la Coop Santé propose une pratique de santé où les démarches des professionnel.le.s de santé qui y exercent chercheront à être les plus efficaces et économes possibles tout en impliquant la population dans leur santé.

La Coop Santé ajoute donc aux soins de santé classiques, une approche environnementale à la fois pour limiter les impacts des activités de santé mais aussi pour diminuer au maximum les facteurs de risque de ce qui rend malade.

« La Coop Santé : en santé comme ailleurs, la sobriété.
Il ne s’agit pas de médecine alternative,
mais de médecine tout court. »

Les adhérent.e.s de « la Coop santé », professionnel.le.s de santé ou non, ne seront donc pas de simples prestataires ou consommateurs de soins. Elles /ils co-gèrent « la Coop santé » dont ils débattent des orientations et des actions dans un esprit de démocratie sanitaire.

A la base de la création de « La Coop Santé », il y a Charles Hambourg, médecin généraliste qui a créé en 2005 à Toulouse le centre de santé « La case de santé » et Anne Claire Bureller, paysanne herboriste en Cévennes depuis près de 20 ans.

Les travaux d’aménagement ont duré 7 ans, sur plusieurs sites sur le commune du Pompidou entre 2018 et 2025.

La Coop Santé ouvrira le Lundi 1er Septembre 2025.

La « Coop Santé » : pourquoi ?

La Sécurité Sociale française est née en 1945 à partir du « Programme des jours heureux » élaboré par le Conseil National de la Résistance qui posait les bases d’une société plus juste. Depuis, ce projet populaire a été grandement détourné par des intérêts financiers puissants.
Les professions de santé ont été impuissantes pour préserver ce modèle mis à mal par une économie centrée sur un rapport de consommation au monde.

Ce rapport de consommation au monde est d’une toxicité telle qu’il a rendu malade l’être humain et son environnement. Les maladies cardiovasculaires et métaboliques, les cancers, les troubles mentaux, la sédentarité, le stress, les addictions et la malbouffe sont autant de domaines dans lesquels les professions de santé peinent à intervenir efficacement. Les effets secondaires des médicaments sont devenus la troisième cause de mortalité dans les pays riches. Les industries qui fabriquent une vie qui rend malade, sont aussi celles qui fabriquent les nouveaux médicaments alors que l’industrie de santé est l’une des plus polluantes au monde.

Au cœur des Cévennes, l’idée d’une Coopérative de santé est de proposer un lieu où les démarches de soin qui seront proposées par les professionnel.le.s qui y exercent seront efficaces et économes et où la population sera impliquée dans son fonctionnement jusqu’à pouvoir intervenir pour un meilleur environnement de vie sur leur territoire. Et ainsi espérer diminuer les facteurs de risque de ce qui rend malade.

Il ne s’agit pas de médecine alternative, mais de médecine tout court.

Les adhérent.e.s de « la Coop santé », professionnel.le.s de santé ou non, ne sont donc pas de simples prestataires ou consommateurs de soins. Elles /ils co-gèrent « la Coop santé » dont ils décident les orientations et les actions

A la base de la création de « La COOP SANTE », il y a Charles Hambourg, médecin généraliste qui a créé en 2005 à Toulouse le centre de santé « La case de santé » et Anne Claire Bureller, paysanne herboriste en Cévennes depuis près de 20 ans.

Les travaux d’aménagement ont duré 7 ans, sur plusieurs sites sur le commune du Pompidou entre 2018 et 2025.

La Coop Santé ouvrira le Lundi 1er Septembre 2025.

Charles Hambourg

Médecin généraliste

Charles est médecin généraliste et a créé le centre de santé « La case de santé » à Toulouse en 2005 où il a exercé une dizaine d’années. Devenu paysan en Cévennes, il a découvert les plantes médicinales en les cultivant pendant 6 ans. Habitué à maîtriser les médicaments de synthèse, il réalise que certaines plantes ont un meilleur rapport entre risques et bénéfices que certains médicaments qu’il prescrivait. Il pense alors que les plantes peuvent être un moyen parmi d’autres pour un usage plus sobre de la chimie de synthèse à réserver aux situations où elle est réellement utile. Il s’agit donc d’une démarche où le médecin doit apprendre à maîtriser plusieurs approches (allopathie, phytothérapie…) et non d’une « pratique alternative ». A partir de Septembre 2025, il quittera donc la production des plantes médicinales pour développer cette pratique de la médecine générale autour du Centre médical et du CReT (Centre de Recherche) de la Coop Santé.
Voici son CV >>>
Charles écrit aussi au sein de Autochtone Éditions>>>.

Anne Claire Bureller

Paysanne herboriste

Anne Claire est paysanne herboriste depuis près de 20 ans en Cévennes. Elle maîtrise la culture, la cueillette et les différents modes d’extraction des principes actifs des plantes médicinales. Membre du syndicat des SIMPLES, elle pratique aussi bien la distillation à l’alambic que le séchage des plantes ou les différentes macérations (huileuses, alcooliques). Elle est en charge de la Fermacie, qui développe une pratique locale et professionnelle de la production des remèdes issus des plantes médicinales mais aussi une approche populaire de réappropriation la plus large possible de l’usage rationnel des plantes médicinales au quotidien. L’idée de la Fermacie est que se diffuse une maîtrise de plantes médicinales de base efficaces, à la fois dans un contexte rural tout comme en ville, par exemple dans des jardins partagés ou des jardins urbains. Formations ou dons de plants ou de semences font donc partie du travaille mis en place par Anne Claire, les adhérent.e.s de la Coop Santé et toute paysan.ne herboriste qui serait prêt.e à la rejoindre !

Une Coop Santé, 3 activités.

A l’heure des pénuries de moyens et des déserts médicaux, La Coop Santé se propose d’ouvrir une voie dans l’organisation des soins de santé de premier recours se basant sur une plus grande autonomie de la population et des professionnel.le.s de santé par une redistribution des savoirs et pratiques en santé la plus large possible.

Pour cela, « La Coop santé » déploie trois volets d’actions dans quatre lieux sur la commune du Pompidou, située sur la Corniche des Cévennes. Le village est à 1h d’Alès, 1h30 de Nîmes et 2h de Montpellier.

Le Centre médical

Dans un lieu accessible par la corniche des Cévennes, une première équipe composée d’un Médecin généraliste et d’un/e Infirmier/ère ayant des pratiques avancées assure des soins de premier recours trois jours par semaine. Ce noyau initial est appelé à se renforcer avec le développement du projet. (Rejoignez nous ! >>>) Le travail autour des transferts de compétences que cela soit au sein de l’équipe soignante comme avec la population est au cœur de cette équipe médicale.

En 2025, c’est d’ailleurs le moment où les cadres réglementaires évoluent, favorables à de nouveaux projets :  réorganisation des compétences permettant désormais à l’infirmière de réaliser des actes de diagnostic et de prescription, objectifs de « sobriété »  dans les soins de santé avec par exemple des « écoprescriptions » qui limitent l’impact environnemental du système de santé tout en en gardant la qualité.t.

Après une phase de surindustrialisation des soins de santé, ceux-ci sont devenus sources d’effets secondaires disproportionnés sur les populations et une pollution majeure de l’environnement. Il s’agit de revenir à des pratiques de soin rationnelles ayant un rapport entre risques et bénéfices favorable. .

Il ne s’agit donc pas de médecine « alternative », mais bien de médecine tout court.

  • Consultations de médecine générale classiques intégrant les recommandations de la Convention Medicale 2024-2029 autour de la sobriété en santé, la déprescription dans les situations de polymédicamentation (notamment chez les patients de plus de 65 ans) et les interventions sur l’environnement de vie, en collaboration avec la population adhérente.

  • Participation à la permanence générale des soins sur le territoire (urgences nuit, WE et jours fériés)

  • Infirmier/ère formée à des missions avancées de soins (incluant un volet secourisme/urgences) et protocoles de délégation de tâches

  • Approches collectives dans certains domaines spécifiques (patients experts, groupes d’entraide, actions d’ autosoins et d’autosupport, éducation thérapeutique)

  • Journées dédiées à la santé des femmes (planification familiale, violences, IVG, échographie gynécologique, prévention, dépistage et accompagnement des cancers de la femme, ménopause)

  • Sevrages (tabac, alcool, substances psychoactives, médicaments) et actions de sensibilisation et de dépistages

Le CReT

Le CReT (Centre de Recherche en Thérapeutiques) mène des recherches bibliographiques et de terrain sur les traitements afin de répertorier un maximum de ceux dont le rapport entre risques et bénéfices est favorable. Il est aussi l’outil d’évaluation des actions de la Coop Santé.

Il diffuse le résultat de ses recherches sous forme de publications et de formations à destination des professionnel.le.s de santé comme du grand public. Il est l’outil de la Coop santé pour que les savoirs de base en santé les mieux évalués se diffusent au maximum dans la population permettant de tirer les compétences de tout le monde, professionnel.le de santé ou pas, vers le haut.

Par l’élaboration de supports de connaissances fiables et pédagogiques, le CReT mobilise la population d’un territoire contre la surconsommation des actes médicaux entraînant des coûts déraisonnables pour notre Sécurité Sociale et des risques évidents pour la santé publique et l’environnement.

Le CReT étudie tout particulièrement les liens entre maladies et inégalités sociales de santé et les médicaments issus de la chimie des plantes comme un moyen d’une allopathie plus raisonnable.
Un « Comité de relecture » composé de professionnel.le.s de santé valide le contenu des publications du CReT.

  • Formations en autosoins destinées au grand public (secourisme, urgences, bon usage du médicament, autogestion des maladies chroniques…)

  • Publications (écrits, audios et vidéos…)

  • Actions en itinérance (collèges, associations, quartiers…)

  • Recherche-action et observatoire territorial de santé : implication des personnes concernées par une problématique de santé, présentations publiques (AG), stress chronique et inégalités sociales de santé.

La Fermacie

La Fermacie est née après 6 ans de travail sur les terrasses cultivées de la Ferme de la Boria, un lieu de 5 000m2 situé à quelques minutes du village du Pompidou.
Dans ces
jardins de plantes médicinales sont produits des remèdes utiles pour les maux du quotidien sous différentes formes (macérats, distillation, teintures mères, huiles de soin…) disponibles dans plusieurs points de vente et sur une boutique en ligne.

C’est aussi un lieu d’enseignement qui permet une réappropriation des savoirs sur les plantes médicinales (culture, cueillettes, extractions) par un maximum de personnes, malades ou pas.

C’est un outil pour les adhérent.e.s de la Coop Santé pour se retrouver à l’extérieur, en mouvement, et donc d’éviter la sédentarité et l’isolement qui rendent malades.

A l’ère d’une surindustrialisation néfaste, la Fermacie défend une production de plantes médicinales locales et artisanales d’une qualité bien souvent supérieure à celle industrielle.

Anne Claire Bureller, paysanne herboriste, est coordinatrice de ce lieu et responsable de la qualité des productions qui en sont issues en suivant notamment le cahier des charges du syndicat des SIMPLES.

  • Production de plantes médicinales dans les domaines où leur utilisation est bien validée et vente au public : « la Fermacie »

  • Accueil de tout type publics incluant des personnes en situation de maladie ou de vulnérabilité sociale.

  • Formations à la production des plantes médicinales (sur site et sur d’autres lieux où se mettent en place des jardins de plantes médicinales notamment en zones urbaines)

  • Formations à la réalisation des principaux remèdes issus des plantes médicinales (alcoolatures, hydrolats, tisanes, macérats, huiles de soin…)

Et si vous participiez ?

Quelles que soient vos envies ou vos compétences, nous vous trouverons toujours une façon de nous donner un coup de main ! Écrivez nous, on a besoin d’énergie !  .

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